L’arbalète à tour

Cet engin, plus utilisé par les assiégés que par les assiégeants, se différenciait des trébuchets et autres catapultes par sa précision de tire. En effet, grâce à trois roues, l’arbalète pouvait être pivoté de droite à gauche et son extrémité monté ou descendu à l’aide d’une crémaillère située à l’arrière. Un dard de plus de cinq mètres de long, lancé sur les assaillants, causait de gros dommages. Par ces caractéristiques, elle se rapprochait beaucoup de l’artillerie.

Arbalète à tour

Son chargement était très simple. A l’aide d’une crémaillère, on remontait la corde jusqu’à une détente où elle venait s’accrocher. Le chargeur plaçait le dard et le tireur, tirait franchement sur l’anneau situé au bout de l’arbre, ce qui libérait, grâce à une tige reliant la détente à cet anneau, la corde et projetait l’immense flèche.

La baliste

Au contraire du trébuchet, la baliste est un engin dit « à ressort ». Dans le même principe que précédemment, deux hommes utilisent un treuil auquel la verge est attaché par une corde. Une fois ramené en position horizontale, le chargeur place le projectile dans la cuillère et le tireur retire l’attache en fer libérant la verge. Celle-ci, attaché à deux ressorts fabriqué en bois et en nerf, est entrainée vers l’avant de l’engin et est bloquée en position verticale par une traverse.

Baliste

Pour régler la portée du tire, il suffisait d’augmenter l’épaisseur de la traverse à l’aide de peaux ou de fourrures. Plus la verge se retrouvait verticale, plus le projectile allait loin.

Cet engin pouvait lui aussi être utilisé par les deux camps. A la différence du trébuchet qui se trouvait dans une courtine et devait envoyer son boulet par dessus la muraille (exception faite si une plate-forme gigantesque existe en hauteur), la baliste prenait place sur une plate-forme au niveau du chemin de ronde.

Le bélier

Bélier

Le bélier est un engin servant à enfoncer aussi bien les portes que les murailles de faible épaisseur. Lors d’un siège, les béliers utilisés étaient rarement porter par les hommes à cause de leurs poids et dimensions. Parfois posés sur des chariots, ils étaient le plus souvent montés en balancier. Une charpente recouverte de peaux mouillées protégeait les hommes, manœuvrant par un mouvement de va et vient une poutre de 10 mètres de long garnie d’une tête en fer.

Le canon

Canon

Bombarde, canon, veuglaire, basilic, etc…, autant de noms que de types de bouches à feu. Le canon de siège, lui était souvent le même. Lourd, peu maniable, court, de gros diamètre. Fixé le plus souvent dans un affût en bois, il se chargeait par la gueule. Une fois en place, il arrosait de ces lourds boulets de pierre puis de fer les murailles afin de les affaiblir. Très souvent, on disposait des mantelets de bois devant les bouches à feu pour protéger les servants. Mantelets mobiles qui étaient déplacés juste lors du tire.

Le mangonneau

Bien que très ressemblant au trébuchet, le mangonneau était une machine bien plus complexe et précise. Tout d’abord, le système pour ramener la verge au niveau du sol était formé de deux roues dans lesquelles venaient prendre place des hommes. Ces roues, étaient reliées, à l’extrémité de la verge à l’aide de cordes, passant dans des poulies. Une fois la verge en place, le chargeur plaçait le projectile dans un panier, accroché par deux cordes, de cinq à six mètres, à l’extrémité de la verge.

Mangonneau

De l’autre coté, une quinzaine d’homme exerçaient une pression sur les cordes les reliant au contre-poids. Dés que le tireur libérait la verge, le poids redescendait, entrainant la verge et le panier. Dés que la première corde de ce dernier prenait du mou, elle ce détachait et libérait le projectile. La distance de tire était réglée par cette quinzaine d’homme qui faisait pression sur le contre-poids. Plus la pression était forte, plus la verge remontait rapidement et plus le poids était libéré tardivement. Ainsi, plus le poids partait vite, plus il allait loin.

Le trébuchet

Le trébuchet est une machine de guerre de type « à bascule ». Une verge de huit à douze mètres de long pivote sur un axe. D’un coté est installé un poids et de l’autre une poche en cuir. Le maniement était simple mais dangereux. Au repos, le trébuchet était en position vertical, le poids se trouvant au dessous. Les hommes devaient, à l’aide de cordes et de treuil, ramener le trébuchet en position horizontal afin de permettre aux chargeurs de placer dans la poche le projectile. Une fois fait, on faisait sauter la cheville de retenue du treuil et le poids, en redescendant, faisait basculer la verge vers l’avant et le projectile partait en direction de l’ennemi. Ce type d’engin était aussi bien utilisé par les assiégeants que par les assiégés.

Trébuchet