Le plateau de Carcassonne fut exploité très tôt. On situe vers le VIIIéme siècle avant notre ère un camp gaulois, l’oppidum de Carsac, à seulement 2km de la cité actuelle. Ce village de l’âge du fer possédait comme protection un fossé et des entrées aménagées en chicane.

Au siècle suivant, l’accroissement de la population oblige les habitants à réaménager leur cité. Ils construisent un deuxième fossé et une palissade est élevée sur des levée en terre.

Au VIéme siècle, l’agglomération est abandonnée au profit du site de la cité actuel, une bute dominant la plaine de l’Aude.

Cité de Carcassonne

Pendant les siècles qui suivirent,cette petite ville prospéra. A la fin du IIe siècle avant J.C., la cité, appelés « Carcaso » est intégré à la colonie Narbonnaise romaine. Elle devint, à la fin du Ier siècle avant J.C., le chef-lieu de la colonie. Les cinq siècles qui suivirent, permirent aux romain de protéger la cité avec une forte muraille et d’en faire un pôle économique important.

Entre 410 et 418 de notre ère, les Wisigoths, venue d’Europe orientale, battent les romains et s’installent en Gaule du sud et en Espagne. Carcaso, que l’on appelle désormais Carcasona, est contrôlé par ces barbares. En 507, Clovis Ier, roi des Francs oblige Alaric II à se retirer plus au sud. Les Wisigoths ne possède plus en Gaule que la Septimanie, dont Carcasona devient une ville frontière. Au cour du VIe siècle, Carcasona devint un évêché et une cathédrale, disparue aujourd’hui, domina la ville. Pendant la conquête arabe, la ville tombe sous le joug de l’Emirat de Cordoue, mais est libérée par Pépin le Bref en 759.

Alors que Charlemagne devient Empereur, il répartit ces territoires entres plusieurs grandes familles afin qu’elles fassent régner l’autorité de l’empereur sur leurs nouveaux domaines. Les Oliba au Xe, puis les Comminges-Couzerans au XIe siècle dirigent le comté de Carcassonne. Grâce à des alliances et des mariages, le comté est agrandit. En 1074, sous la domination de Bernard Aton, fils d’Ermengarde et de Raymond Bernard Trencavel, le domaine regroupe les vicomtés de Carcassonne, Bézier, Limoux, Albi, Agde, et Nîmes. C’est pendant sa suzeraineté que le château familiale est délaissé au profit du Palatium.

La croisade contre les albigeois, lancé en 1208 par le pape Innocent III sonne le glas du vicomté de Carcassonne. En 1209, Simon de Monfort et les seigneurs du nord soumettent le comte de Toulouse, laissant seul Raymond Roger Trencavel retranché dans sa ville. Après 14 jours de siège, Carcassonne capitule. A la mort de Simon de Monfort, Amaury, son fils, hérite du vicomté de Carcassonne, mais le cède au roi de France en 1224. Raymond VII, comte de Toulouse, profite de l’occasion pour redonner sa cité à Raymond Trencavel II. Furieux, le roi envoie une armée reprendre son bien. Carcassonne se soumet sans combattre en juillet 1226. Le vicomté est totalement annexé au domaine royal, instaurant à Carcassonne, une sénéchaussée. En 1240, Raymond Trencavel II met le siège à la cité et lance l’assaut le 17 septembre. Les défenseurs de la ville, aidés par des troupes de Louis IX, repoussent les assaillants. Raymond Trencavel II renonce à ces droit et se soumet au roi en 1247.Les faubourgs de la ville, gravement endommagés sont détruit et les habitants replacés sur l’autre rive du fleuve, dans une bastide.

Alors que la région est enfin pacifiée, le roi de France entreprend de grands travaux afin de renforcer les défenses de la ville. Une second enceinte est construite, flanquée de 16 tours, de barbacanes. Sur l’ancienne enceinte romaine sont aménagées des archères et des meurtrières. En 1245, les tours de la Peyre et de Vade sont achevées, renforçants la protection sud-est de la ville. Le château est réaménagé afin de recevoir une garnison permanente. A la fin du XIIIe siècle et au début du suivant, les roi Philippe III et Philippe IV rénovent une grande partie des enceintes, font édifier de nouvelles tours, comme la tour du Tréseau et remanient les entrées afin de montrer la puissance royale au comte d’Aragon, son voisin. La bastide, quand à elle est ignoré, à tel point que le Prince noir s’en empare facilement, la pille et la brûle en novembre 1355. Elle est rapidement reconstruite, mais cette fois, est entourée d’une forte muraille flanquée de tours, protégée par un large fossé.

Au cours du XVe siècle, la ville prospère grâce à son industrie drapière. Peu à peu, la cité militaire est délaissé au profit de la ville économique, et le traité des Pyrénées en 1659 fait perdre sa raison militaire à Carcassonne. En 1803, Napoléon Ier prononce le déclassement de la forteresse.

En 1844, Eugène Violet-le-Duc entreprend sa restauration. La cité est reconnue Patrimoine de l’Humanité en 1997.

La légende de Dame Carcas

Une ancienne légende raconte comment la ville pris le nom de Carcassonne.

Alors que la ville était en possession des sarrasins et que Charlemagne en faisait le siège, La nourriture des assiégés vint à manquer. Dame Carcas, la femme du seigneur de la ville eut l’idée de jeter par dessus les remparts un cochon bien gras. Les armées de l’empereur, elles aussi affamées, virent dans ce geste la preuve que la ville contenait encore une énorme quantité de nourriture. Charlemagne leva le siège et épargna la ville.

Sitôt l’armée ennemie partie, toutes les cloches de la cathédrale sonnèrent pour prévenir la région de cette grande victoire. La population, en signe de joie, cria « Carcas Sonne ».

Plan de la cité de Carcassonne
Cité de Carcassonne - La porte Narbonnaise
Cité de Carcassonne - La double enceinte
Cité de Carcassonne - La cour du midi du chateau
Cité de Carcassonne - Le chateau comtal
Cité de Carcassonne - La porte Aude
Cité de Carcassonne - La porte du chateau comtal
Patrimoine :
La cité de Carcassonne est classé parmis les monuments historiques
Fiche Mérimée :
Référence PA00102588
Propriétaire :
Etat français
Coordonnées GPS :
02°21’47.6″E 43°12’26.2″N
Adresse :
11000 Carcassonne
Aude – Occitanie (Languedoc-Roussillon)
Site officiel :
www.carcassonne.culture.fr
Contact :
Tel : 04 68 11 70 77
Mail :
Visite :
Accès libre.
Gustave
19 avril 2001